Article

Oubliez le regard des autres

Qu’est-ce qui diminue le plus vos capacités ? C’est le regard des autres ! S’en libérer, c’est augmenter son efficacité au travail, dans le sport, dans toutes les activités. Dans cet article, découvrez comment devenir plus efficace en éliminant l’influence du regard des autres.

La peur de parler en public touche plus des trois quarts de la population. Parler en public, c’est s’exposer au jugement des autres. Le trac vient de là, du besoin de plaire. Mais cette influence ne se limite pas qu’à l’exercice de la parole publique. Au travail, on s’inquiète de faire mauvaise impression auprès de ses collègues, on réfléchit à deux fois avant d’envoyer un message à son chef, on a peur d’échanger lors des réunions d’équipe, on craint de ne pas atteindre son objectif et ainsi d’être considéré comme incompétent.

On est en permanence en train de vérifier si on est conforme aux attentes de notre entourage. Cette peur du jugement nous paralyse, nous angoisse et diminue nos capacités. C’est un paradoxe. On veut bien faire pour satisfaire les attentes des autres, mais de vouloir bien faire nous empêche de bien faire.

La recherche du flow dans le sport

Si on prend l’exemple de la compétition sportive, le besoin de plaire est un facteur très invalidant. Un sportif d’élite veut gagner, bien sûr, mais il a aussi peur de décevoir. Il veut briller aux yeux de ses parents, de son ou sa partenaire, de son entraîneur, de son public. Plus il est connu et reconnu, plus il doit répondre aux attentes de son public.

Dans le sport de compétition, on recherche ce qu’on appelle l’état de flow, une expérience subjective dans laquelle on est complètement immergé dans ce qu’on fait, avec une sensation de facilité et de plaisir. Une des caractéristiques de cet état est justement qu’on oublie le regard des autres, tellement on est concentré dans l’action. C’est la conséquence d’un état de flow. Mais on peut également inverser ce processus. En oubliant le regard des autres, on entre plus facilement en état de flow.

Découvrez la formation “Apaiser anxiétés et ruminations”

On peut donc chercher à être dans le flow pour ne plus subir le jugement d’autrui, mais il est plus efficace d’oublier le regard d’autrui pour laisser une chance au flow de se manifester.

La question est donc comment faire pour se libérer du regard des autres ? Je vous propose 4 pistes pour y arriver facilement et rapidement.

1. Diminuez vos exigences vis-à-vis de vous-mêmes

On est très exigeant avec soi-même, on se critique facilement et on se répète en boucle ce type de phrase : je ne suis pas assez bien, je n’ai pas le bon comportement, j’aurais dû dire quelque chose de plus intelligeant, les autres sont bien meilleur de moi.

En réalité, on s’oblige à être parfait par peur du rejet des autres. On ne veut laisser aucune place à la critique et pour ça on devient obsédé par la perfection, ce qui nous épuise. Le problème, c’est qu’on est persuadé que notre entourage pense la même chose de nous. Qu’ils sont aussi exigeants, qu’ils attendent de nous qu’on soit parfait. On impute notre regard dans les yeux des autres. C’est une erreur. Les gens ne sont pas aussi critiques envers les autres, vous également. Observez-vous, il y a de fortes chances pour que vous soyez plus indulgeant avec les autres qu’avec vous-mêmes.

Arrêtez avec vos autocritiques, vous verrez, vous serez moi sensible à la peur de la critique. Quand vous êtes trop exigeant avec vous-mêmes, vous perdez petit à petit votre estime. A force de vous répéter que ce n’est pas assez bien, vous ancrez dans votre inconscient que vous n’êtes pas assez bien, que vous ne méritez pas le succès. Vous cherchez ensuite l’estime dans votre entourage, vous agissez donc pour briller aux yeux des autres.

2. Partagez plutôt que vouloir être aimé

Quand on s’engage dans l’action avec le seul désir d’être reconnu ou de ne pas être rejeté, on met en jeu des fonctionnements archaïques. L’être humain a deux profondes motivations : la peur d’être rejeté et le besoin d’être accepté. C’est une question de survie. Si on a toujours en tête comment va être reçu notre travail, on est sous stress en permanence.

On dépense ainsi beaucoup d’énergie, on a des émotions négatives et on perd une partie de nos capacités. On est donc moins efficace. Pour inverser cette tendance, vous devez vous engager dans l’action avec le désir de partager vos connaissances et mettre vos compétences au service de votre projet. Pour ça, vous devez faire confiance en vos capacités, en votre savoir, en vos compétences et en votre expérienc

Téléchargez gratuitement le guide « Dix conseils pour se libérer du stress » : 16 pages d’exercices concrets pour réduire votre stress au quotidien.

Si l’objectif de votre engagement est de participer, de contribuer, de donner, vous n’attendez pas en retour d’être aimé, vous êtes donc libéré du regard des autres. Donc faites-vous confiance, on a tous quelque chose à donner, on sait tous faire quelque chose de bien.

3. Libérez-vous du besoin de perfection

Vouloir que tout soit parfait, c’est s’exposer à beaucoup de peurs : de faire une erreur, d’être critiqué, d’être sous-évalué, d’être rejeté. On oublie qu’on a de l’expérience à apporter, qu’on a de nombreuses connaissances, que nous avons déjà traversé avec succès de nombreuses épreuves. Quand vous angoissez face à tout nouveau projet, vous oubliez que vous avez de nombreuses capacités.

4. Le regard des autres leur appartient

N’oubliez pas que le regard des autres est conditionné par leur psychologie, leur façon de voir le monde. Si vous êtes face à quelqu’un qui a une conscience principalement critique, elle va plus volontiers regarder ce qui ne va pas. Vous ne pouvez rien y faire. Vous aurez beau essayer de répondre à toutes ses exigences, cette personne ne le verra pas, car son regard est dirigé par son inconscient. Dans le principe du lâcher-prise, si vous ne pouvez pas influencer son esprit, autant ne pas chercher à le faire, et oublier qu’il vous regarde.

On le voit, donner trop d’importance à ce que notre entourage pense de nous a des conséquences négatives. Il faut s’en libérer pour atteindre un état de performance qu’on peut appeler le flow. Dans le flow, on est plus concentré, plus impliqué, le temps passe plus vite, on dépense moins d’énergie et on peut même prendre du plaisir.